Introduction à la cuisine irakienne : beaucoup de thé et quelques douceurs
par Darya
La première fois que je suis partie en mission en Irak, mon équipe a traversé la frontière turco-irakienne en voiture, au poste-frontière situé entre Silopi, dans le Sud-Est de la Turquie, et Zakho, dans le Nord-Ouest du Kurdistan irakien. Côté turc, on vérifia nos passeports et on nous laissa passer sans rien dire. Côté kurde, nous fûmes d’abord accueillis par un « Mais que diable êtes-vous venus faire ici ? », suivi d’un « Bienvenue » chaleureux, accompagné de thé et de biscuits, que nous bûmes en attendant que nos papiers fussent étudiés. Ce fut le premier d’un bon millier de thés que nous eûmes l’occasion de boire durant les deux mois que dura notre séjour. Au musée d’Erbil, où travaillait une partie de mon équipe, pas moins de deux employés étaient préposés à la préparation du thé : un monsieur surveillait les théières tandis que l’autre portait des plateaux de petits verres de thé dans les différents bureaux, y compris le nôtre, et ce même lorsque nous lui disions que nous n’en voulions pas (mais ils avaient du mal à concevoir qu’on puisse ne pas vouloir de thé). Nous travaillions toute la journée au son de petites cuillers clinquant contre les parois des verres, un bruit qui, de dérangeant qu’il était au début, finit par ne plus être remarqué tant il faisait partie de notre quotidien.
Le thé, dans tout le Moyen-Orient, est une véritable institution, et l’Irak ne déroge pas à cette règle. Il est impossible d’échapper au thé lorsqu’on travaille là-bas, et les Irakiens en boivent des quantités astronomiques du matin au soir (je ne sais pas comment ils font). Leur thé noir et très fort est servi dans des petits verres appelés istikan, et contient souvent plus de sucre qu’il ne contient de liquide. J’avais même des collègues irakiens qui faisaient des concours à qui mettrait le plus de sucre dans son thé. Et lorsqu’un jour, j’osai demander un thé sans sucre, on ne me prit pas au sérieux. Il s’avéra même que ma requête était problématique, car leur thé était d’abord bouilli longuement avec du sucre, avant d’être servi dans les istikan dans lesquels on ajoutait de nouveau du sucre. Alors demander du thé sans sucre signifiait qu’ils devaient préparer du thé spécialement pour moi, puis en refaire pour tous les autres membres de l’équipe, tous adeptes de thé très sucré. Après cet épisode, je renonçai complètement à boire du thé, et si, par politesse, j’acceptais un istikan, j’appris à ne pas le touiller, laissant le sucre au fond du verre et ne buvant que ce qui restait à la surface.
La boisson que je souhaite vous présenter aujourd’hui n’a rien à voir avec le thé dont je viens de vous parler (vous aurez compris que ce n’était pas trop ma « tasse de thé »). Il s’agit plutôt d’une tisane appelée chaï noomi basra, une boisson très fréquemment bue dans le Sud du pays – que je n’ai jamais visité – et dont certains estiment qu’elle est la boisson irakienne par excellence. Elle est préparée avec un ingrédient très courant en Iran, mais également dans le Sud de l’Irak, le citron vert séché. En France, on le trouve dans les épiceries spécialisées en produits orientaux sous différents noms : limou omani (lime d’Oman), lime séché, citron vert séché, ou sous son nom irakien, noomi basra, appellation due au fait que le produit arrivait en Irak depuis l’Oman ou l’Inde via le port de Bassorah, unique port irakien du golfe persique. Les citrons verts sont bouillis dans de l’eau salée avant d’être séchés au soleil, et on les trouve en différentes nuances de marron, allant du beige clair au marron-noir (voir la photo ci-dessous).
Je dois vous prévenir, cette tisane n’est pas pour tout le monde, car derrière son goût de citron vert bien prononcé se cache une petite amertume qui peut ne pas faire l’unanimité; cette amertume est à l’origine d’un autre nom donné à cette boisson, chaï hamudh, qui signifie « thé acidulé ». Pour éviter que la boisson ne soit trop amère, il est nécessaire de retirer les pépins avant d’infuser les noomi et de sucrer la boisson… avec une petite lichette de miel (et non une tonne de sucre raffiné) ; croyez-moi, j’ai préparé du chaï noomi basra glacé cet été et ai omis d’ôter les pépins par paresse ; le résultat fut vraiment imbuvable. Mais ce chaï, surtout lorsqu’il est bu chaud, me plaît infiniment plus que le thé noir que l’on trouve plus couramment au Moyen-Orient, et j’ai même lu par-ci par-là qu’il était excellent pour la digestion et pour lutter contre les maux de ventre.
Pour l’accompagner, j’ai préparé une petite douceur sucrée très simple, à base d’abricots secs et de noix de coco mixés. Avec ce mélange, on forme des petites boulettes qui sont ensuite roulées dans de la noix de coco, de la pistache, ou des graines de sésame. La recette sur laquelle je me suis basée initialement indiquait d’utiliser de l’eau de rose, mais ni le Grand, ni moi n’avons apprécié le résultat, qui était vraiment trop parfumé. J’ai donc revu la recette, et le résultat que je partage avec vous aujourd’hui me plaît bien plus. Cette douceur porte le joli nom de kurat al-mishmish, ce qui signifie le plus banalement du monde « boulettes d’abricot ». Elles se préparent en deux temps, trois mouvements, et se conservent plusieurs jours au réfrigérateur.
Kurat al-Mishmish
Ingrédients (pour une douzaine de kurat)
– 90-95 gr. d’abricots secs
– 20 gr. de noix de coco râpée
– 1 à 3 c. à soupe de jus d’orange frais (selon la consistance des abricots)
Garnitures possibles
– Pistaches effilées
– Noix de coco râpée (+ quelques pétales de rose séchée effritées)
– Graines de sésame (ma version préférée)
– Amandes effilées ou hachées
ou autres…
Recette
– Dans le bol d’un petit robot, mixer longuement les abricots secs, la noix de coco et une cuiller à soupe de jus d’orange. Il faut que le mélange s’amalgame et ressemble à une pâte collante. Ajouter du jus d’orange une cuiller à la fois si le mélange est trop sec. Transvaser la pâte d’abricots dans un bol.
– Prélever environ 1 cuiller à café de pâte, et la rouler à la main. Puis, rouler chacune des boulettes dans la (ou les) garniture(s) choisie(s) en pressant légèrement mais sans déformer la boulette. Poser sur une assiette et réserver les boulettes au réfrigérateur durant environ 15 minutes. Si vous ne souhaitez pas les manger immédiatement, les conserver au réfrigérateur dans une boîte hermétique.
– Déguster avec une petite tasse de chaï noomi basra (voir la recette ci-dessous).
Sahten!
Chaï Noomi Basra
Ingrédients (pour environ 6 petites tasses de chaï)
– 2 noomi basra (citrons verts séchés)
– Environ 400 ml d’eau
– Du miel
Recette
– À l’aide d’un casse-noix, ouvrir les noomi basra (la peau est très dure). Ôter tous les pépins. Mettre les morceaux de noomi basra dans une casserole avec l’eau et porter à frémissements. Laisser infuser à frémissements pendant 5 à 10 minutes (plutôt 5 minutes pour moi). Filtrer et servir bien chaud, avec du miel pour sucrer.
Note : si la tisane est malgré tout trop amère à votre goût, la diluer avec de l’eau chaude supplémentaire et rectifier la dose de miel.
The English-speaking corner
Chaï Noomi Basra and Kurat al-Mishmish, Iraqi Dried Lime tea and Dried Apricot Balls
The first time I travelled to Iraq, the team I worked with crossed the Turkish-Iraqi border near the town of Silopi, in South-Eastern Turkey. While the Turkish customs officer just looked at our passports and let us pass without asking a single question, things didn’t go as smoothly at the Zakho border on the Iraqi side. First, the customs officers asked us what the hell we thought we were doing there, but after trying to explain why we were there (in several different languages), they finally welcomed us. While they were examining our documents, we were treated to hot tea and cookies. That was the first of many thousands of teas we drank in the next two months. At the Erbil museum, where part of the team worked, two men were employed exclusively for tea-making: one supervised the preparation, while the other would take platters of little istikan-glasses to the offices, distributing tea to the other employees, including us. We even got tea when we clearly stated that none of us wanted it; but they would never admit that it was possible not to want tea. As we worked, the clink-clink of spoons against the glasses never stopped, but it went from being the most annoying noise to becoming an everyday sound, and in the end we didn’t even notice it any more.
Tea is very important in the Middle-East, and one cannot escape it when one travels there. Iraqis drink insane amounts of tea, at any time of the day or night. I don’t know how they can do it! The tea they drink is black, strong, and usually contains more sugar than liquid. I even had Iraqi colleagues who would add as much sugar as they could, just to show they could do it! One day, I asked for tea without sugar, but nobody took my request seriously. I then realized that it would have been a problem making sugar-free tea for just one person, as they usually boiled tea with sugar directly in the kettle before serving it in istikan-glasses with more sugar. In the end, I simply stopped drinking tea, except when we were invited to somebody’s house, in which case I learned never to stir my tea, and only drink the liquid that was above the thick layer of sugar.
The recipe I want to share with you today bears no relation to the tea which I have just described (you will have understood that it isn’t really my « cup of tea »). Today, I want to tell you about chaï noomi basra, a kind of infusion which is very common in the South of Iraq; some say it is the Iraqi tea par excellence. It is made with an ingredient which is frequently used in Persian and Southern Iraqi cuisines: dried lime. Dried lime bears many different names: black lime, dried lime, loomi omani (or amani), and noomi basra, its Iraqi name (which comes from the fact that it was imported from India or Oman via the Southern port of Basrah). To make dried limes, one first needs to boil the fruit in salted water before drying it, and the results can vary from the light brown to black limes (see the picture above).
I must warn you, this tea is not for everybody’s taste, as along with its dominant citrusy taste, it can also be quite bitter, which is why the drink has a second name: chaï hamudh, which means « bitter tea ». To avoid this bitterness, it is necessary to remove the seeds, and add a sweetener: I use honey (and no a ton of refined white sugar). Believe me, I have tried preparing chaï noomi basra without removing the seeds, and it was awful. But I actually like this chaï much better than plain black tea, and for those who are interested in its benefits, I have read that it is very good for digestion and in cases of stomach ache.
To accompany my chaï, I made a very simple sweet, made of pureed dried apricots and dessicated coconut. With this mixture, one forms little balls, which can be rolled in more coconut, slivered pistachios, or sesame seeds (my favorite). The recipe I used when making these balls called for rose water, but P. and I both found the taste too heady and strong, so I changed the recipe, and I am quite pleased with the one I came up with. These little balls have a pretty name: Kurat al-mishmish, which simply means « Apricot balls ». They take just minutes to make, and can be stored in the refrigerator for quite a long time.
Kurat al-Mishmish
Ingredients (for a dozen kurat)
– 90-95 gr. (½ cup) dried apricots
– 20 gr. (¼ cup) dessicated unsweetened coconut
– 1 to 3 Tbsp freshly squeezed orange juice (the required amount will depend on how dry the apricots are)
Garnishes
– Slivered pistachios
– Dessicated unsweetened coconut (+ a few crushed dried rose petals)
– Toasted sesame seeds (my favorite)
– Slivered or chopped almonds
or anything else you like…
Recipe
– In a small processor, thoroughly mix the dried apricots, coconut, and a tablespoon of orange juice. The mixture should gather into a sticky ball. Add more orange juice if it seems too dry. Transfer the apricot paste to a bowl.
– Take about a teaspoon of apricot paste, and roll it between your hands. Then roll each ball in any of the chosen garnishes, pressing slightly so it sticks, but keeping a round shape. Place on a plate. When finished making the kurat, place the plate in the refrigerator for about 15 minutes so they firm up. If you will not be eating them straight away, store in an air-tight container in the refrigerator.
– Serve with hot chaï noomi basra (see below).
Sahten!
Chaï Noomi Basra
Ingredients (yields about 6 small cups of chaï)
– 2 noomi basra (dried limes)
– About 400 ml water (about 14 oz)
– Honey
Recipe
– Using a nut cracker, crack the noomi basra open (its skin is very hard). Remove all the seeds. Place the noomi basra pieces in a pot and cover with the water. Bring the water to a simmer, then reduce the heat, and simmer for 5 to 10 minutes (I simmered the chaï for 5 minutes). Strain the tea and sweeten with honey to taste.
Note: if the chaï is still too bitter for your taste, dilute it with extra hot water, and add more honey.
Thank you so much for this tour! I’ve never heard of this tea and how interesting that in Iraq the way to drink tea is with tons of sugar… I love the simplicity and beauty of your sweets recipe, I could ACTUALLY make this!!
Thank you, Alla ! Yes, the Iraqis do have quite a sweet tooth! I was amazed at how much sugar they put in their tea. These apricot balls are naturally sweet, but I find it is quite enough to soothe my cravings 🙂
These look so delicate and pretty. I wonder how the sugar in the tea effects the teeth?
It does affect the teeth! Though perhaps not as badly as one might expect from my description 🙂
Pour moi aussi le thé c’est sans sucre. En Iran, ils placent le sucre entre leurs dents et laissent couler le thé au travers, c’est vrai qu’au final, cela fait de grosses quantités de sucre absorbées ! Quant à tes kurat, je suis partante pour une petite tournée, ils ont l’air délicieux !
Oh là là, jamais je ne pourrais boire le thé comme ça ! Quant aux kurat, ils sont naturellement sucrés et ça me suffit amplement ! Je les mange sans culpabilité et avec le plus grand plaisir 🙂
Dans le Nord de la France, autour de Boulogne-sur-mer, les gens apprécient le fait de tremper rapidement une partie du sucre dans leur café avant de le suçer. Sucre à tremper autant de fois que possible, jusqu’au morceau suivant. Ils prennent leur café, bien noir, de cette façon. C’est assez proche de la manière Irannienne quant au thé, ah ah ah !
Ah oui, je connais cette manière de manger le sucre, mais je dois avouer que ce n’est pas pour moi ! Je vis dans le Nord (à Lille), mais je n’ai encore jamais vu personne faire ça devant moi.
En revanche, le café bien noir, ça me va.
Very interesting personal history! I wonder what you were doing in Iraq. What do you study (only if you want to share, you can also email me personally)? What beautiful little snacks. The variety is so creative and authentic. They look delicious. I feel like in eating this you were transported right back to your time there. The tea looks incredible. I’m a big fan of all types of tea. I’ll have to seek out some dried limes. I really love this post.
Thank you, Amanda!
I spent two springs in Northern Iraq in 2010 and 2011 working for an archaeological expedition. I myself was never trained as an archaeologist, but I work on ancient Mesopotamian texts (1st millennium BC). The funny thing about sharing these recipes is that most of them I never tasted while staying there (we usually cooked for ourselves there so it was quick and simple), but using these ingredients brings back all kinds of memories!
That’s so cool. Kind of like your parents work!
I don’t think that « would be my cup of tea » either, however, it’s interesting to hear about how much tea is drunk by the Iraqi people (I had no idea). I much prefer your chai and I love the kurat you prepared and all of the lovely flavors, like rose petals. Wonderful post!
Thank you! Before travelling to Syria and Iraq I thought that only Russians could put so much sugar in their tea! I was wrong!
If you like the flavor or roses, you can add a little rose water to the apricot and coconut paste!
Fascinating. And your apricot sweets look delicious.
Thank you, Michelle. They are quite tasty!
Une belle découverte ! Ca change, c’est original et cela semble délicieux !
Bonne journée.
Merci ! Ce n’est pas bien compliqué, mais comme tu dis, ça change un peu !
J’adore ces carnets de voyage gourmands. Je suis un peu en manque d’horizons lointains actuellement. J’accepterais même de mettre du sucre dans mon thé ! Bonne journée à toi
Merci Anne ! J’aimerais partager plus souvent des recettes irakiennes avec leurs histoires, mais ça prend un temps fou à rédiger ! Quant au thé, j’aurais pu le boire s’il était juste légèrement sucré, mais en Irak on ne fait pas les choses à moitié ! Bonne journée
jolie histoire et super recette! A faire vite pour les repas des fêtes
Merci beaucoup Sabine, je suis ravie que la recette te plaise ! C’est vrai qu’en petite bouchée gourmande c’est idéal et rapide
Je dois avouer à ma grande honte que je n’ai pas pris le temps de lire ton article dans son intégralité, mais ta description de ce « thé amer » a retenu mon attention. Tout à fait le genre de boisson que j’affectionne quand l’hiver commence à s’installer… tu arrives à en trouver sur Lille, du citron vert séché ? Merci en tous cas pour la petite histoire qui va avec et que je prendrai le temps de lire in extenso dès que possible 😉
Coucou Helena,
Ce n’est pas grave, les recettes sont bonnes même sans les anecdotes 🙂
Le lime séché je n’en ai jamais vraiment cherché sur Lille, mais je ne sais pas si ça se trouve facilement ! En tout cas, je n’en ai jamais vu. J’ai rapporté les miens de Paris, du quartier des épiceries iraniennes
Oh Darya, merci pour avoir partagé ces recettes et ton conte sur ton experience en Kurdistan.
Par chance j’ai du lime seché à la maison et j’aime beaucoup les saveurs amère!
Je vais essayer tout de suite.
Les petites douceurs son tune merveille pour les yeux et j’imagine pour le palais aussi!
Bisous
Lou
J’espère que le thé te plaira ! C’est particulier, mais j’aime beaucoup. Je suis contente que mes anecdotes sur le Kurdistan t’aient plu.
Bonne journée
Je ne suis jamais allée en Irak mais j’ai bien connu en Tunisie et au Maroc ce thé très très sucré !! Moi non plus je n’aime pas et comme là-bas on a le droit de refuser un thé qu’au bout de 3 je me suis souvent forcée.
Je ne connais pas du tout le chaï mais je pense, d’après ta description, qu’il aurait beaucoup plus ma faveur ! Merci Ma chère Darya ! Bisous
Merci Claudine !
On avait élaboré une autre technique quand on n’en pouvait plus de boire du thé mais qu’on ne pouvait pas refuser : on acceptait la tasse et on ne buvait qu’une ou deux gorgées. Comme ça, on avait été polis, mais on ne pouvait plus nous en reproposer après 🙂
Le chaï noomi basra est plutôt une tisane, mais tellement parfumée, si tu aimes le citron vert, ça devrait te plaire !
Ecoute, ta recette me plait, le thé toujours sans sucre pour moi ( épicé et vert le plus souvent mais tes descriptions me séduisent néanmoins … j’aime l’aventure ! ) mais une question : que faisais-tu en Irak ? Je ne te connais pas depuis assez longtemps je crois pour avoir loupé ce type d’info 😉 Des bises pétersbourgeoises … où le soleil brille depuis 2 jours. Je revis !
Le lime séché est vraiment amer si on n’ajoute aucun sucrant ; autrement je suis comme toi, je ne sucre JAMAIS aucun thé, je trouve que ça dénature complètement le goût !
L’Irak, j’y ai participé à des missions de fouilles archéologiques dans le cadre de mes études. C’est comme ça que j’ai également voyagé en Syrie pendant quelques années (jusqu’à ce que l’horreur commence). Maintenant j’essaie de finir ma thèse, du coup je suis plutôt à la maison 🙂
Profite bien du soleil en espérant que ça dure un peu ! Ici aussi on en a eu un peu aujourd’hui, c’est toujours ça de pris ! Bises
Mmmm… j’aime les douceurs! 🙂
Merci !
I love reading about different cultures and have to say I don’t know much about the Iraqi culture, particularly the food so this is a fascinating post. Thank you.
I am glad you enjoyed this post, as I love sharing these stories and recipes! I am no specialist, but I like that Iraqi cuisine is both very specific and yet influenced by all the surrounding countries (some recipes are more « Mediterranean », while others are clearly Indian, like curries and biryanis). 🙂
Given that they are at the crossroads of Europe, Africa, and Asia, they must have a wonderful cuisine and tradition.
What a very engrossing post Darya … and good luck avec votre thèse …
Thank you, Josephine!
🙂
J’ai toujours adoré les pâtisseries orientales, alors mises en scène aussi joliment avec de belles photos, c’est le top ! J’aime la manière dont vous racontez l’histoire et l’usage des différents produits, ça leur donne une âme…
Merci pour votre gentil commentaire, Polina. En Iraq, les pâtisseries sont de plus en plus rarement faites maison, mais les plus typiques (pâtes de dattes fourrées aux noix, « nougats », etc.) sont généralement un peu moins sucrées que les « baklavas » que l’on trouve un peu partout au Moyen-Orient. Du coup, je préfère !
I’d love to go to the Middle East one day. Iraq sounds fascinating! Ah, I love all of your posts Darya, they take me into a little world of beauty and food for a while. These snacks look so gorgeous. I’m doing a themed dinner in a couple of weeks and they’d be perfect with coffee or tea xx
Thank you, Laura! Iraq is a very interesting country, it was quite unlike any other Middle Eastern country I visited, and all of my preconcieved ideas about it turned out to be wrong! 🙂
The snacks are delightful, and a nice change from date-based Middle-Eastern sweets
J’aime beaucoup le citron et les gourmandises que tu as préparées avec des fruits séchés et des graines me plaisent beaucoup je garde cette idée pour les fêtes 🙂 bonne soirée
Merci Joséphine ! Bonne soirée à toi aussi
I have two large tins of dried apricots in my pantry. I can’t wait to try making the apricot balls…they sound very good.
They are quite delicate and tasty! A nice change from date balls (the Iraqis make a date and tahini version… I will have to post that some day)!
Je serai ravie de voir cette version 😉
Je la partagerai un de ces jours ! Il faut seulement trouver un peu de temps !
Quel était ton métier en Irak?
Ce thé, ces jolies douceurs, j’en ferais bien mon goûter, moi… 😉
Merci de tes visites régulières sur mon blog,
A bientôt, bise!
Merci Méli !
Je suis partie dans le cadre de mes études d’histoire ancienne, j’ai participé à des fouilles archéologiques en Irak (et en Syrie aussi). Des expériences inoubliables !
Bonne fin de journée,
Bises
Mon mari étant Saoudien j’ai toujours ces citrons séchés à la maison que nous utilisons pour Al-Kabsa bien sûr 😉 (un plat traditionnel Saoudien). Mais je ne connaissais pas du tout cette utilisation ! Merci beaucoup pour le partage, je vais m’empresser d’essayer ^^
Je ne connaissais pas Al-Kabsa, mais en regardant un peu en ligne, ça me donne envie d’essayer un jour ! Et je ne connais absolument rien à la cuisine saoudienne ! Cette tisane au citron séché est typique du Sud, on la buvait beaucoup dans la région des marais (avant que S.H. n’extermine ou ne déporte toute la population locale et n’assèche les marais).
je tient a corrige un mot dans le texte( chai hamudh ) veut dire (thé acidulé ou thé citroné) thé amer (dit chai mour’ ) merci pour ces belle image qui me procure de beaux souvenirs et bravo pour votre texte
chaleureuse bise
Merci pour cette précision Koba, je vais corriger mon texte de ce pas. N’hésitez pas à corriger mes autres erreurs si vous en voyez, je ne parle que très peu l’arabe et je ne connais pas le dialecte irakien, alors il est important pour moi que des personnes qui parlent cette langue me corrigent.
J’aimerais beaucoup trouver ce citron séché et boire de cette boisson, sur mon site comme tu l’as peut être remarqué il y a pas mal de recettes yéménites , cette cuisine utilise aussi ce citron, du coup ça fait un petit temps que je l’ai en tête, ravie d’apprendre que l’on en fait également une boisson.
Je vais regarder de plus près tes recettes yéménites, je suis sûre d’adorer. Le citron séché, qui est principalement produit en Oman (je ne suis donc pas surprise qu’on l’utilise beaucoup au Yémen), je l’achète à Paris dans les épiceries iraniennes de la rue des Entrepreneurs, mais on en trouve de plus en plus facilement dans les bonnes épiceries fines ou sur Internet. En Irak on l’utilise beaucoup en ragoût, notamment avec du poulet. J’espère que tu en trouveras et que tu pourras en faire plein de recettes délicieuses !
Merci pour tes précisions je regarderai et il doit aussi y avoir moyen de les faire sécher soit même ( à la manière des tomates séchée sicilienne de mon blog ) mais j’ai des doutes sur le fait qu’ils deviennent bien noir ainsi
En fait, le procédé est particulier : on fait d’abord bouillir les citrons verts à l’eau salée avant de les faire sécher au soleil. Après, il y a des degrés de séchage différents, ce qui explique qu’il existe des citrons plus clairs et d’autres plus noirs. Moi j’aurais peur de ne pas y arriver, mais ça peut s’expérimenter !
Je n’avais pas vu ta réponse! j’ai trouvé une recette sur un site anglophone ( je ne sais plus lequel il faudra que j’essaye de le retrouver) j’ai fait comme tu as dis sauf que j’ai fait des petits trous avec un pic à brochette ou cure dent dans les citrons pour que l’air circule. Une fois cuit les citrons verts commencent déjà à brunir. Ils sèchent depuis le 25 si ça réussit je posterai surement un article dessus car c’est pratique si on en trouve pas(j’ai essayer avec un citron jaune et des limes. Ils sentent déjà très bons.
Génial ! J’espère que ça va marcher ! Si ça marche pour toi j’espère que tu partageras ton expérience, et c’est sûr que j’essaierai aussi, car le goût doit être encore plus puissant avec des citrons séchés soi-même…
Salut Darya !
Je suis tombée sur ta recette et j’ai eu une réminiscence…
il y a quelques années de ça, une amie m’a offert des sortes de boules noires dont elle ne savait que faire. J’avoue que de but en blanc, elles ne m’inspiraient pas plus que ça.
Je les ai quand même conservé, sans y toucher, jusqu’au jour où j’ai lu ton article.
Je vais dans ma cuisine, en me demandant si je ne les avais pas jeté depuis toutes ces années, les cherche au fin fond du fond de mes tiroirs à épices et tadammm voilà 6 beaux citrons noirs qui m’attendent.
Je me suis donc empressée de tester ta recette avec l’amie (que j’ai gardé aussi 😉 ) et nous avons siroté le Chaï Noomi Basra que j’adore.
Son goût original se mari très bien avec le miel et me fait penser à la saveur des citrons confits en saumure. Alors MERCI Darya 🙂
Merci pour ce blog qui m’inspire énormément, j’y retrouve beaucoup de saveurs que j’apprécie et j’ai testé pas mal de tes recettes (avec une mention spéciale pour le gâteau chocobetteravesframboises (!)).
Bravo pour ton travail, pour tes photos et ton partage.
Anoya (de Lille aussi 😉 )
Oh merci Anoya !!! Ca fait trop plaisir ton message. Et je suis ravie que tu aies enfin trouvé une bonne utilisation pour tes citrons séchés (comme quoi, tu as bien fait de ne pas t’en défaire !) et que mes autres recettes te plaisent. Je suis très touchée. Bonne année !
Je viens de goûter le chaï noomi basra sans sucre et c’était légèrement âpre, mais parfumé. Il ne me reste plus qu’à tester les pâtisseries ( pour fêter mon anniversaire prochain par exemple). Je vais tenter le poulet aux fruits secs, même si je mange très peu de viande, j’aime beaucoup utiliser la mélasse de grenade faite maison d’ailleurs en mulhammara et j’aurai plaisir à la découvrir dans le poulet. Mon gendre me ramène des grenades du sud de la Tunisie quand c’est la saison et c’est une tuerie. Dommage que l’on ne trouve pas les livres de cuisine que tu mentionnes, en français….Quoique par gourmandise et curiosité, j’irai bien jusqu’à traduire. Mais j’ai l’impression qu’ils sont difficiles à trouver et pour certains les prix sont exorbitants. Merci de tous tes partages. Entre l’Azerbaïdjan, la Georgie et l’Irak, que de beaux voyages culinaires. Bon grand week end Darya.
Je n’ai vraiment pas aimé sans sucre, trop amer pour moi ! La mélasse de grenade je l’aime très épaisse, plutôt acide, et je la sers avec toutes les viandes, le poisson et dans les sauces pour accompagner légumes et salades. Partout quoi. Bon weekend !